cleoy6v2y
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Wysłany: Sob 15:20, 05 Paź 2013 Temat postu: peuterey outlet Virginia Woolf, le souffle vif |
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?UVRES ROMANESQUES de Virginia Woolf, édité sous la direction de , multiples traducteurs de l'anglais. Gallimard, "Bibliothèque de la Pléiade", 2 tomes, 1 552 p. [url=http://cta.scu.edu.cn/bbs/forum.php?mod=viewthread&tid=12820184&pid=14698014&page=1&extra=page=1#pid14698014]www.vivid-host.com/barbour.htm Les Belges devront[/url] chaque, 60 ? chaque jusqu'au 31 ao?t, 67,50 ? ensuite.
Je préfère l'utopie, je préfère que les pro-woolfiens et pro-woolfiennes se rassembleront, dès ce printemps, devant la maison Gallimard, pour réclamer le troisième tome. Celui des oeuvres non romanesques - celui d'Une chambre à soi, de sa correspondance avec Vita Sackville West et de Trois guinées, ce dernier essai rédigé en même temps que Les Années, et qui s'ouvre sur cette question qui nous concerne directement : "Comment, selon , pouvons-nous empêcher la guerre ? " Le troisième tome, celui de L'Art du roman, du Journal.
Il y a dans les textes de Virginia Woolf une forte conscience de l'irréversible. L'événement qui, glissé parmi [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] les autres et se déroulant sur un même plan, est un bombardement intime. "Il n'y a plus de public", écrit-elle dans son Journal. Elle fouille ce qui reste de la maison de Londres, bombardée, pour ses carnets. La vie sociale, interrompue, la vie littéraire, suspendue. Il y a aussi cette biographie, commandée par ses proches, qui ne trouvera pas son lectorat, mais qui n'était pas écrite pour ?a. Roger Fry, peintre et amant mort de Vanessa, la soeur de Virginia Woolf. Et Woolf est comme un chien sauveteur. Elle réussit cette prouesse - le disparu et le à sa ma?tresse. L'écriture est toujours cette entreprise : les morts. Qui sait combien de force elle a perdu en ramenant un fant?me sur le rivage des vivants.
Virginia Woolf, cette femme que le mariage n'hétérosexualise pas, que le mariage ne transforme pas en mère, que l'amour lesbien n'homosexualise pas. Entre les pages de laquelle on s'endort homme et on se réveille femme. Même les siècles perdent leurs rigidités, le temps se fait flexible. Cette dépressive que l'accablement n'empêche pas d' ses marques à la surface du réel. Dans les textes de Virginia Woolf, on est toujours entre frontières. On survole les habitations [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] sans toits, et les cerveaux ouverts à tous vents. Woolf se réfère beaucoup à l'eau, mais c'est [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti pas cher[/url] l'air qui régit ses textes. Le ciel. Là d'où les morts nous [url=http://www.hollisterhanesmorgan.co.uk]hollister[/url] regardent.
Le suicide est à l'écrivain ce que l'overdose est au rocker - une fa?on de qui va avec l'oeuvre. La valide. ses poches de cailloux et s' dans une rivière qui s'écrit Ouse, presque comme house, maison. Virginia Woolf déclarait : "Je sens dans mes doigts le poids des mots comme des pierres." Est-ce que les mots avaient perdu leur poids, qu'il fallait [url=http://www.mansmanifesto.fr/category/doudoune-moncler/]doudoune moncler[/url] les pierres dans ses poches pour s' à l'air - ce même air qui remplit sa prose. quelque chose qui soit [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey[/url] réel. , to sink, terme si proche de to think, .
plaisir, na?tre du deuil. Et il y en a beaucoup, autour d'elle. Les fant?mes sont des amis proches. Elle perd sa mère à 13 ans, puis sa demi-soeur à 15 ans, puis [url=http://www.sports46.com/archives/6124]tiffany outlet Tips That Help To Improve Singing Talent[/url] son père, puis son frère, deux ans plus tard. On oublie moins facilement les morts que les vivants. Il lui faut avec plein de monde en elle.
On croit beaucoup de choses fausses à propos de . On croit qu'elle était folle. Il faut Viviane Forrester (Albin Michel, 2009), sa fougueuse et enthousiasmante déconstruction de la biographie écrite par Quentin Bell (Stock, 1973-1974), encore considérée comme officielle. Ni folie ni frigidité. Des accès dépressifs. On en a tous. Et on se remettrait pour beaucoup d'entre nous moins vaillamment que Virginia Woolf de la longue litanie de deuils qu'elle doit .
1941. Folie collective. Qu'est-ce que l'écrivain peut avec ses mots, sous les bombardements, si ni la colère ni le ne lui sont permis par ceux qu'il considère comme ses lecteurs ? Et même. Qu'est-ce que l'écrivain peut pour empêcher la guerre. Sous les bombes, que vaut cette activité vaine et absurde, sur la phrase, le mot, le signe de ponctuation, le saut [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister[/url] à la ligne. Qu'est-ce qu'on fait avec des mots, en temps de guerre, quand on s'appelle Virginia Woolf. Qu'on est de cette haute bourgeoisie antisémite par tradition, et qu'on a épousé un juif pauvre, et qu'on figure sur les listes noires du IIIe Reich.
Cette affaire de trois tomes réduits à deux tombe d'autant plus mal que Woolf, justement, est l'inclassable par excellence. Qui cherche à pour ses textes d'autres appellations que "roman", qui refuse de séparer la poésie de la fiction. Une brouilleuse de frontières. Découvrir des nouvelles non recueillies du vivant de l'auteur, ou non publiées, ce n'est pas rien, on devrait s'en . Ou bien non : Woolf a droit à son troisième tome. Ne serait-ce que pour que, contrairement à l'idée qu'on s'en fait parfois, elle n'est pas un auteur apolitique, [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany outlet[/url] coupée du monde, et n'a rien d'éthéré - quand bien même sa prose ressemblerait à un long en montgolfière, où l'on aurait à la fois toujours une vue d'ensemble, et le détail de chaque action, la sensualité de chaque pensée. Ni vaporeuse ni difficile à . N'importe qui, sans aucun outil critique ni formation littéraire, peut sur le vaisseau Woolf. C'est le propre de sa prose, qui [url=http://www.mansmanifesto.fr/category/doudoune-moncler-homme/]doudoune moncler homme[/url] se ressent quasiment plus qu'elle ne se déchiffre. Virginia Woolf désirait qu'à de 1910 la littérature changeait du [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] tout au tout, et son entreprise est formellement inédite - mais nos cerveaux contemporains captent sa mise en mots avec une étonnante facilité. Peut-être parce qu'elle transforme nos neurones en épiderme - nos pensées deviennent corps, entre ses pages.
Austen, Bront?, Colette, Duras, Sand, Sarraute, Sévigné, Yourcenar. Virginia Woolf (1882-1941) est le neuvième auteur de genre féminin à dans "La Pléiade". Sur 200 environ. L'étonnant est qu'elle y entre sans Une chambre à soi. C'est comme si une maison de disques éditait l'intégrale des Stones en omettant Satisfaction. L'éditeur des ouvrages, Jacques Aubert, explique qu'il a fallu à deux les trois tomes qui lui étaient initialement dédiés. Il a privilégié les oeuvres de fiction qui nous sont proposées dans leur quasi-intégralité. On avait compris qu'on traversait une crise, mais si même "La Pléiade" se [url=http://www.syzx.fxedu.cn/E_GuestBook.asp]barbour sa[/url] mêle de réalisme économique, il faut qu'elle est vraiment grave. Les lecteurs de Virginia Woolf - ils me paraissent nombreux et assez motivés - se seraient-ils cabrés à l'idée d' dans un troisième tome ? On m'objectera qu'en toute une histoire est déplacé, que la lecture des classiques romanesques de Madame Woolf - de Traversées à Entre les actes - devrait déjà à étancher notre soif d'une Virginia Woolf sur papier bible. Ils permettent de (re) découvrir, dans de nouvelles traductions, de nombreux textes : je [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie milano[/url] pense à Flush, biographie d'une [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich[/url] poétesse écrite du point de vue de son cocker. On trouvera également l'essentiel des nouvelles de l'auteur.
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