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Rudi Janssens, ??L?usage des langues à Bruxelles?? in Brussels studies n°13, Bruxelles, 2008, p.5
Comme toutes les capitales, Bruxelles rayonne bien au-delà de sa superficie. Beaucoup de travailleurs et d?étudiants font la ??navette?? entre leur domicile situé [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] en Wallonie ou en Flandre vers la région de Bruxelles-Capitale. Cependant, au vu du découpage institutionnel du pays résumé plus haut, cela provoque des tensions, illustrées ci-après.
Parlement de la Communauté fran?aise de Belgique, ??Proposition de résolution visant à réaffirmer le lien indéfectible entre la Communauté fran?aise et les Francophones de la périphérie et des Fourons??,, , consulté le 14 avril 2010.
Comme une ??frontière?? à l?intérieur d?un pays n?est par définition pas étanche, certaines personnes vivent des deux c?tés. Certains travaillent en Flandre et vivent en Wallonie, ou l?inverse. Le cas le plus courant est celui des francophones qui travaillent à Bruxelles mais n?y vivent pas. C?est précisément ce cas qui engendre les plus grands problèmes.
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La répartition des compétences dépend du territoire ou de la communauté linguistique. Les régions ont des prérogatives en matière économique (politique de l?emploi, etc.), territoriale (routes, agriculture, environnement, etc.), et sont dotés de moyens pour assurer le bon fonctionnement de ce territoire (b?timents, transport régional, etc). La Région flamande (Vlaamse gewest) est située au nord du pays, la Région wallonne au sud, la région de Bruxelles-Capitale est située au centre du pays, légèrement enclavée en Flandre.
Les images sont issues de Wikimedia Commons.
Le découpage de la Belgique et ses implications
Chacun [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]boots ugg pas cher[/url] veut être respecté dans son identité et dans ses droits, mais revendique des solutions qui sont incompréhensibles pour l?autre. Ainsi, au [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] nom de l?intégrité de leur territoire, les Flamands veulent la fin des régimes spéciaux des francophones en Flandre. Pour les francophones, les supprimer est une atteinte aux Droits de l?Homme. A l?opposé, les francophones souhaitent l?élargissement de la Région de Bruxelles-Capitale pour à la fois englober les francophones de la périphérie et résoudre les problèmes de financement. Pour les Flamands, agrandir Bruxelles est une atteinte au territoire flamand, à l?identité flamande.
En Flandre, cela pose un problème d?homogénéité entre la langue et le territoire, surnommé ??la tache d?huile??, qui désigne l?expansion francophone depuis Bruxelles. La Flandre a une peur historique de la francisation de son territoire, qui signifie pour elle la perte potentielle de son identité. En effet, jusqu?au 19ème siècle, Bruxelles était une ville néerlandophone. Mais [url=http://www.mansmanifesto.fr]doudoune moncler[/url] sa [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] montée en puissance économique a engendré sa francisation à partir des années 1840, le fran?ais étant la langue des affaires en Europe à cette époque.
Charles-Etienne Lagasse,?Les nouvelles institutions politiques de la Belgique et de l'Europe, Erasme, Namur, 2003, p.119
La Belgique étant passée d?un système centralisé à un système fédéral, c?est le [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] pouvoir fédéral qui cède des compétences aux autres gouvernements. Les compétences résiduelles qu?il conserve font souvent l?objet de nouvelles demandes des régions et communautés. Ainsi, quand on parle de ??réforme de l??tat?? en Belgique, on parle essentiellement de la cession de compétences fédérales aux entités fédérées.
Enfin, pour la Communauté fran?aise, la Flandre ne respecte pas le droit des francophones établis en périphérie de Bruxelles: liberté de s?installer où l?on [url=http://hotel-birth.com/cgi-bin/C-002/birthboad/visit/main.pl?PAGE_NUM=1%2525255D1]woolrich parka Les Français p[/url] veut dans son pays, droit à l?enseignement, droit à s?exprimer dans sa langue, etc.
La Belgique est donc confrontée à des tensions qui s?expriment frontalement, mais dont les sources ne sont pas communes. Les Flamands souhaitent l?unité de leur nation et ont peur que les francophones l?émiettent. Bruxelles souhaite être reconnue comme région à part entière et que son statut de capitale soit respecté. Les francophones souhaitent que les droits de leurs concitoyens [url=http://www.mansmanifesto.fr]doudoune moncler homme[/url] soient respectés en Flandre.
L?aspect institutionnel est donc à la fois le charme et l?arme du compromis à la belge. Reste à en crayonner ses contours mouvants, à fouiller l?histoire et les réalités quotidiennes, et à l?accompagner vers son destin.
La ville souffre également d?un manque important d?équipements. Selon le système de taxation belge, c?est la région où est domiciliée une personne qui per?oit ses imp?ts. Dans les faits, cela se traduit par des pertes de revenus considérables pour Bruxelles. En effet, comme évoqué plus haut, beaucoup de [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] personnes travaillent à Bruxelles mais n?y résident pas. Pourtant, elles utilisent les infrastructures co?teuses de la capitale, principalement routières et de transport urbain.
Les régions peuvent cependant établir des relations commerciales avec l?étranger.
Crise de régime? La Belgique traverse [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister[/url] depuis 2007 des tensions sans précédent. Ce premier article, en guise d'introduction, rappelle les facettes principales du royaume et met en perspective les positions des communautés qui le compose.
Panorama du système fédéral belge
Aujourd?hui, cet événement est [url=http://www.socialcontentreview.com/discuss/discussion/8669/nike-air-jordan-pas-cher-eliminate-crisis-with-simple-payday-advance-in-arizona]nike air jordan pas cher Eliminate Crisis With Simple Payday Advance In Arizona.[/url] vécu comme un antécédent par les Flamands. Et ils ne souhaitent en aucune manière vivre une nouvelle francisation de leur territoire.
La situation bruxelloise, révélatrice d?une réalité contrastée
L?organisation actuelle de la Belgique témoigne de la complexité et de l?art de la répartition sur un même territoire des personnes aux origines différentes, aux desseins différents. Selon la modification de sa Constitution en 1993, elle est composée de 3 régions (flamande, wallonne, Bruxelles-Capitale), de 3 communautés (flamande, fran?aise, germanophone) et d?un gouvernement fédéral. La Communauté flamande (Vlaamse gemeenschap) a absorbé la Région flamande, formant une seule et même entité. Au total, la Belgique compte 6 gouvernements qui se partagent le pouvoir dans un système dit de ?? compétences??.
Les chiffres concernant la langue [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] parlée en périphérie bruxelloise sont généralement estimés par les résultats des élections. Voir comme exemple?: villes de Kraainem, Wemmel sur le site de la Communauté flamande
Ce facteur en englobe plusieurs autres, comme l?immigration francophone vers la capitale, l?unilinguisme francophone de la Belgique, etc. Nous reviendrons sur la francisation de Bruxelles dans une colonne ultérieure.
Le gouvernement fédéral conserve la sécurité sociale, la défense, la justice, l?économie nationale, les relations diplomatiques, etc. Au regard des institutions internationales, il est le seul intermédiaire légal.
Pour Bruxelles, il s?agit principalement de problèmes financiers, également provoqués par ces mouvements interrégionaux et par le découpage belge. Si [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] les régions sont très indépendantes, le fédéral reste la pierre angulaire belge, et à ce titre c?est lui qui per?oit les taxes et [url=http://www.fatwirecommunity.com/index.php?p=/discussion/41218/louboutin-pas-cher-mlm-recruiting-errors-which-will-obliterate-your-current-outc]louboutin pas cher MLM Recruiting Errors Which Will Obliterate Your Current Outc[/url] les imp?ts pour ensuite les redistribuer aux régions. Il les redistribue selon le principe de la solidarité nationale, l?essence même de l?existence d?un ?tat. Mais Bruxelles-Capitale a longtemps été considérée comme une sous-région, n?ayant pas de r?le particulier. Bruxelles au contraire revendique être une ville majeure de niveau international, et estime qu?à ce titre l??tat doit lui octroyer les moyens lui permettant d?assumer sa fonction de 2e ville administrative du monde et 2e ville d?Europe par le PIB. Cette situation est en train de se résoudre gr?ce à des accords avec l??tat.
Les communautés ont compétence en matière d?enseignement et de culture (médias, [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti pas cher[/url] thé?tres), et ne sont pas attachées à un territoire. La Communauté flamande (Vlaamse gemeenschap) exerce ses pouvoirs communautaires en Flandre et à Bruxelles. La Communauté fran?aise les exerce en Wallonie excepté en Communauté germanophone, et à Bruxelles, ville officiellement bilingue (50% francophone, 10% néerlandophone, 20% mixte et 20% étranger). Ainsi l?enseignement en néerlandais à Bruxelles est organisé par la Communauté flamande et l?enseignement en fran?ais par la Communauté fran?aise. La Communauté germanophone exerce ses compétences à l?est du pays dans les territoires de langue allemande.
Malheureusement, la ??tache d?huile?francophone ? semble s?étendre à nouveau. Le territoire flamand entourant Bruxelles est habité par une minorité francophone qui dans les faits dépasse souvent 50% des habitants. Il s?agit de personnes y ayant élu domicile, avant ou après la fédéralisation, qui se réclament de langue francophone. Les Flamands souhaitent que ce territoire historiquement flamand, qui a des aménagements institutionnels spéciaux (dit ??facilités??) en raison de cette forte minorité francophone, soit flamand de plein droit, et que les francophones qui décident d?y habiter apprennent le flamand pour s?intégrer dans la culture flamande.
Le terme ??compétence?? trouve une acception spécifiquement belge. Il s?agit du pouvoir qu?un gouvernement peut exercer dans un domaine qui lui est exclusif. Les compétences acquises par les régions ne sont ainsi plus du ressort du pouvoir fédéral, qui ne peut plus y interférer. De facto, les gouvernements fédérés de la Belgique ne sont pas subordonnés au pouvoir fédéral?: ils sont au même niveau que lui. Cette conception du fédéralisme, appelée équipollence des normes, est unique au monde.
Ce sujet revient au centre de l?actualité. Voir La Libre du 15 avril?: ??Il faut refinancer Bruxelles??,