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air jordan pas cher Le désir sauvage de ne pas ou

 
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cleoy6v2y




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PostWysłany: Wto 15:24, 17 Wrz 2013    Temat postu: air jordan pas cher Le désir sauvage de ne pas ou

Langue, dirais-je, de l'irréductibilité. Et, plut?t que d'évoquer, sur ce point, un désir d'enracinement ou de réenracinement - pour ainsi de généalogie -, je voudrais préciser que si j'avais été celte, ou basque, ou kurde, cela aurait été de même pour moi : " non " à certaines étapes essentielles de son parcours - et le quand la langue de la première origine se cabre et vibre en vous, en des circonstances où le trop lourd d'un Etat, d'une religion, ou d'une évidente oppression a tout fait pour [url=http://www.jordanpascherofficiel.com]air jordan pas cher[/url] l', elle, cette première langue - " non " ainsi, qui peut para?tre un " non " d'entêtement, de silence, de refus de participation à une poussée collective de séduction, ou de , cet instinct, pas seulement de préservation individuelle, mais qui serait un " non ", quelquefois apparemment gratuit, ou de pur orgueil de l'ombre - en somme cette intégrité du moi intellectuel et moral, ce recul ni prudent ni raisonné, bref, ce " non " de résistance qui surgit en vous, quelquefois avant même que votre esprit n'ait réussi à le , eh bien, c'est cette permanence du " non " intérieur que j'entends [url=http://www.mansmanifesto.fr]doudoune moncler[/url] en moi, dans une forme et un son berbères et qui m'appara?t comme le socle même de ma personnalité ou de ma durée littéraire. (...) J'ai parlé de [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] ma durée littéraire, et cette notion temporelle pourrait prêter à équivoque. J'écris, je publie depuis quatre décennies au moins.

Face à une critique fran?aise, je dirais, traditionnelle, qui ne cherchait, dans les textes des écrivains " ex-colonisés " que des clefs pour interprétation sociologique immédiate, moi, qu'est-ce qui m'animait donc ? Un nationalisme à retardement ? Non, bien s?r ; seulement la langue. Uniquement la langue fran?aise dans laquelle je m'immergeais, la nuit, le jour. Mais pour mieux ma spécificité algérienne (par l'autobiographie que j'abordais enfin), il me fallait en quelque sorte alléger cette langue d'écriture de son poids d'ombre, de son passé équivoque et trouble en Algérie, elle au bénéfice de laquelle avaient été exclus autrefois des écoles et de lieux publics l'arabe et le berbère.
Il est clair en effet que je n'aurais jamais été écrivain, si, à dix ou onze ans, je n'avais pu mes études secondaires ; or ce petit miracle fut rendu possible gr?ce à mon père instituteur, homme de rupture et de modernité face au conformisme musulman qui, presque immanquablement, allait me à l'enfermement des fillettes nubiles.
Une écriture de creusement, de poussée dans le noir et l'obscur ! Une écriture " contre " : le " contre " de l'opposition, de la révolte, quelquefois muette, qui vous ébranle et traverse votre être tout entier. Contre, mais c'est aussi tout contre, c'est-à-dire une écriture du rapprochement, de l'écoute, le besoin d'être auprès de..., de une chaleur humaine, une solidarité, besoin sans doute utopique car je viens d'une [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] société où les rapports entre hommes et femmes, hors les liens familiaux, sont d'une dureté, d'une ?preté qui vous laissent sans voix ! Au départ, avant [url=http://www.americatownmovie.com]jordan pas cher[/url] le jaillissement premier et précoce de mon activité d'écrivain, il y eut l'espace donné, un horizon soudain ouvert : une chance inattendue.

Tout compte fait, je devrais plut?t me présenter devant vous avec mes absences, mes silences, mes réticences, mes refus anciens ou récents que je ne comprends pas toujours, du moins sur le moment ; j'ajouterais même mes fuites (car il me faut vraiment l'espace, pour écrire) ; je dirais donc plut?t mes exils ! Je ne me sais qu'une règle, apprise et éclaircie certes, peu à peu, dans la solitude et loin des chapelles littéraires : ne qu'une écriture de nécessité.
Je crois, en outre, que ma langue de souche, celle de tout le Maghreb - [url=http://www.hertenzarkalliance.com/index.php?site=forum_topic&topic=null]doudoune moncler homme Les Suisses votent contre l[/url] je veux la langue berbère, celle d'Antinéa, la reine des Touaregs où le matriarcat fut longtemps de règle, celle de Jugurtha qui a porté au plus haut l'esprit de résistance contre l'impérialisme romain -, cette langue donc que je ne peux , dont la scansion m'est toujours présente et que, pourtant, je ne parle pas, est la forme même où, malgré moi et en moi, je dis " non " : comme femme, et surtout, me semble-t-il, dans mon effort durable d'écrivain.

Votre écriture donc danse avec des fant?mes et, tant que vous vivez encore, cette nécessité de la narration court en vous comme votre seule électricité - ce n'est même plus la langue, celle-ci pourrait informe ou - pourquoi pas ? - langue des signes pour sourds-muets ; simplement vous soutient le fil de la continuité, de la volonté de ou du désir sauvage de ne pas ... Certains diraient : l'acier de la résistance.
Edmond Jabès, arraché de son natale, au milieu de son ?ge, remarquait : " Les chemins d'encre sont des chemins de sang ! " Il l'écrivait à Paris et je dirais, presque à voix basse. Seule cette force-là, si peu visible, si impalpable, si peu propice aux projecteurs, me semble-t-il, qui devrait me : la seule [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] force, transparente ou friable, de l'écriture. Ou, dans mon cas, le poids, encore insoup?onné, du silence des Musulmanes, en amont de cette écriture.

C'est pour moi la première des libertés, celle du mouvement, du déplacement : la surprenante possibilité de de soi pour et , du dedans au dehors, du lieu privé aux lieux publics et vice versa. Cela para?t tout simple ici, aujourd'hui, en pour des adolescentes. Cela fut, pour moi, au début des années 50, un incroyable...
Si je voulais le trop lourd mutisme des femmes algériennes, l'invisibilité de leurs corps, revenue avec le retour d'une tradition rétrograde et plombée, j'avais d'abord - en tant qu'écrivain (le de tout écrivain étant un de langue) - j'avais, pardonnez-moi cette métaphore, à me de cette langue fran?aise entrée en Algérie avec les envahisseurs de 1830, et à l', à la devant moi, de toute sa poussière compromettante. Pendant les quarante ans violents [url=http://modernjuicebox.michaelgreene.org/bbpress/topic/hollister-real-estate-investment-doing-it-the-smartest-way?replies=1#post-52687]hollister Real Estate Investment Doing It The Smartest Way[/url] de la conquête que j'appelle " la première guerre d'Algérie ", cette langue s'était avancée autrefois sur des chemins de sang, de carnage et de viols. Il fallait, par elle et avec ses propres mots, la en quelque sorte sur elle-même ! Puis, dans la soumission apparente qui suivit, ce qu'on appelait " l'Algérie pacifiée " des années 20 et 30, les mots, les figures et le rythme et toutes les diaprures de la langue, de la belle Langue - la transparente de Descartes, la pure et acérée de Racine, la virevoltante de Diderot et la somptueuse de Victor Hugo - [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] tous ces joyaux se mirent à pénétrer et à un peu dans les écoles, parmi lesquelles un [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey[/url] petit nombre était réservé aux enfants dits " indigènes " dont la classe de mon père, instituteur dans un village de la Mitidja. (...) Je n'avais pas prévu que, vivant ainsi comme une émigrée en banlieue parisienne, j'allais, les années suivantes, me avec les sursauts, les fureurs, les délires puis... puis la violence et les meurtres, au jour le jour, que nous avons vu s' sur les pages des quotidiens et défigurer l'image de mon pays ! Quête solitaire et d'impuissance dans mes ; mes questions devenaient de plus en plus béantes... (...) Non, décidément, l'écriture - je veux , l'écrit de toute littérature, ainsi que la parole illuminante - n'est pas un faire-part de deuil ou de crime ; non, elle n'est pas une plaque funéraire bavarde, simplement projetée dans l'espace vide, le temps que circulent quelques milliers d'exemplaires de vos pattes de fourmi tracées sur papier, lancés comme un paquet cadeau à la mort.
Qu'a à la marche au dehors, direz-vous, avec les mots des romans, avec l'élan propre à l'imagination et à toute fiction ? Mais il s'agit du mouvement du corps féminin : là, se place la ligne la plus acérée de la transgression, quand une société, au nom d'une tradition trahie et plombée, tente, et réussit parfois, même aujourd'hui, à incarcérer ses femmes, c'est-à-dire la moitié d'elle-même ! Ecrire pour moi, gardant à l'esprit cet horizon noir, c'est d'abord recréer dans la langue que j'habite le mouvement irrépressible du " corps au dehors ", je dirais presque son envol. (...) Puis, dans mon trajet d'écrivain, il y a eu un tangage, une interrogation profonde qui m'a fait me longtemps : dix années de non publication, mais pendant lesquelles j'ai pu mon pays - pour des , des enquêtes et enfin des repérages de - envahie que j'étais par un besoin de avec des paysannes, des villageoises de régions aux traditions diverses, besoin aussi de à ma tribu maternelle, cela, douze ans après l'indépendance . (...) Au tournant de la quarantaine, je retournai à Paris, la ville de mes études. De là, je décidai d'écrire à distance, pour désormais au c?ur même de l'Algérie, son tréfonds, sa mémoire la plus obscure, dans un noeud algéro-fran?ais complexe ; mais encore me fallait-il une forme et [url=http://www.perthhuaren.com/home.php?mod=space&uid=10583][/url] une structure narratives à la hauteur de ce questionnement, de [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] cette ambition. (...) Installée désormais au c?ur de l'ancien " empire ", je me mettais à distance de la société fran?aise dont je ne gardais que la langue ! Cette langue d'écriture devenue mon seul territoire ; même si je campais plut?t sur ses marges. Comme si, repartie nue de chez moi, je m'enveloppais seulement de cette langue ! Elle, mon unique manteau ! Jusque-là, l'écriture fran?aise avait été, pour moi, une sorte de , du moins, dans mes premiers romans, fictions qui, évitant l'autobiographie, ne hantaient vraiment que des lieux d'enfance, s'éblouissant de leur soleil ou s'approchant de la pénombre des maisons traditionnelles. Dorénavant, résolue avec détermination à écrire " devant " et " dedans " mon pays, dans une sorte de [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] proche éloignement, j'avais besoin, comme le photographe qui recule pour ne pas écraser son sujet, d'une perspective la plus vaste. Avec ou malgré la langue dite " étrangère ", j'avais à , sur mon pays, toutes les questions, décidais-je ! Sur son histoire, sur son identité, sur ses plaies, sur ses tabous, sur ses richesses cachées et sur la dépossession coloniale de tout un siècle - et il ne s'agissait ni de protestations ni de réquisitoires. L'indépendance, nous l'avions, et payée au prix fort ! Il ne s'agissait que de mémoire, que de tatouages de la révolte et du combat, rendus ineffa?ables dans nos coeurs et jusque dans l'éclat de notre regard, à , à , même en lettres fran?aises et alphabet latin ! au début des années 80 à Paris et écrire dans cette pulsion mémorielle, cela certes ne para?trait pas de br?lante actualité - si l'on se référait, du moins, aux " saisons littéraires " des cénacles parisiens.

J'écris donc, et en fran?ais, langue de l'ancien colonisateur, qui est devenue néanmoins et irréversiblement celle de ma pensée, tandis que je continue à , à , également à (quand parfois je prie) en arabe, ma langue maternelle.
Le Monde.fr a le plaisir de vous la lecture de cet article habituellement réservé aux abonnés du Monde.fr.Profitez de tous les articles réservés du Monde.fr en
Je [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] voudrais me présenter devant vous comme simplement une femme écrivain, issue d'un pays, l' tumultueuse et encore déchirée. J'ai été élevée dans une foi musulmane, celle de mes a?eux depuis des générations, qui m'a fa?onnée affectivement et spirituellement, mais à laquelle, je l'avoue, je me confronte, à cause de ses interdits dont je ne me délie pas encore tout à fait.
Non, l'écriture à laquelle je me vouais dans ce malheur algérien, est-ce l'alarme, est-ce l'appel au secours (au secours de vous-même ?) ? Elle est le dialogue suspendu avec l'ami sur lequel est tombée la hache, dans la tête de qui a sonné la balle, [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]www.vivid-host.com/barbour.htm[/url] tandis que vous, vous survivez, tandis que vous, vous questionnez sur les tout petits détails, juste avant que celui - ou celle - que vous avez connu soit pétrifié en victime, en cadavre, en silence !

De même, cinq ou six années plus tard, je ne serais pas entrée en littérature avec ardeur si (et cela peut ) je n'avais pas aimé dans les rues des villes en anonyme, en passante, en voyeuse, en gar?on manqué, et encore maintenant, en simple promeneuse.


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