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En juin dernier, le monde pétrifié fut témoin du soulèvement extraordinaire d'un peuple qui avec grandeur et dignité revendiquait son droit à la liberté. L'image des millions de manifestants pacifiques arracha une fois pour toutes cette ignoble de mensonge qui couvrait depuis trente ans la réalité des choses en Iran. Depuis, le flot constant des récits et des images qui nous parvient d'Iran raconte l'histoire sans cesse renouvelée d'une résistance qui refuse de et d'une répression qui se renouvelle chaque jour.
Un courriel relatant les manifestations [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti sneakers[/url] populaires de juin [url=http://statesandsecurity.org/spam/denied]hollister paris LEurope à lépreuve des tribunaux[/url] 2009, dont elle avait été témoin en Iran, c'est le crime reproché à Clotilde [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] Reiss. Ali Vakili Rad, lui, a sauvagement poignardé à mort une des grandes figures de l'histoire iranienne. Clotilde Reiss est une innocente, Vakili Rad est un assassin.
En effet le 4 novembre 2009, alors que des dizaines de milliers de personnes manifestaient en faveur de la [url=http://www.mansmanifesto.fr]doudoune moncler[/url] liberté des élections en Iran, , le vice-commandant à la propagande et aux affaires culturelles du haut commandement des forces ées de la RII, mena?a explicitement les dissidents qui soutiennent depuis l'étranger le mouvement populaire. Il affirma que la réaction du gouvernement n'épargnerait pas ceux qui de l'extérieur du pays viennent en aux séditieux de l'intérieur. C'est dans ce contexte que l'échange de Clotilde Reiss contre Vakili Rad doit être fermement rejeté par les autorités fran?aises. Un tel échange, s'il avait lieu, mettrait en danger la vie des dissidents iraniens en France comme l'a fait la libération d'Anis Naccache en 1990. Je ne doute guère, vu l'étendue des échanges [url=http://www.driverstorer.com/forums/discussion/37208/barbour-sale-emploi-des-jeunes-il-nest-plus-temps-dattendre]barbour sale Emploi des jeunes il nest plus temps dattendre[/url] commerciaux entre l'Iran et l', que les autorités fran?aises et européennes trouveront à leur disposition suffisamment d'arguments pour la liberté de la jeune femme innocente, sans en jeu la vie des dissidents iraniens.
J'arguais à l'époque qu'il fallait le lien entre la libération de Naccache et l'assassinat de deux opposants iraniens, Cyrus Elahi en octobre 1990 et mon père en avril 1991.?Ces assassinats, je demandais alors,?n'étaient-ils pas un remerciement en bonne et due forme, adressé au gouvernement fran?ais par la RII pour la libération de Naccache?? Et en rappelant que ces assassinats n'arrêteront pas la lutte des dissidents pour les droits de l'homme j'affirmais que c'était "à la France, son gouvernement, son chef de l'Etat, de s'ils nous regarderont périr, les uns après les autres, un poignard dans le dos". Je ne fus point entendue.
Il n'y eut point de protestation officielle contre l'assassinat des opposants iraniens. Et donc point de raison pour les commanditaires de Téhéran d'arrêter leurs forfaits. Plus d'un mois plus tard, Bakhtiar, le vieil humaniste iranien et son secrétaire furent assassiné sous le nez de la fran?aise. Contrairement au premier attentat, le gouvernement iranien nia toute responsabilité dans celui-ci comme dans tous les assassinats qui, dans les quinze dernières années du vingtième siècle, éliminèrent les dirigeants de l'opposition iranienne en exil. Une dénégation que les autorités iraniennes viennent de démentir a posteriori en exigeant la libération de leur agent.
Aujourd'hui, dix-huit ans plus tard, je reprends la plume pour un autre cri d'alarme.
La nouvelle, qui ne semble guère d'indignation dans l'opinion fran?aise, évoque chez nous, qui étions il y a dix-huit ans [url=http://cgi.ebay.co.uk/350W-SHEEP-GOATS-SHEARING-CLIPPER-WOOL-SHEARS-RRP899new-/290398329820?pt=LH_DefaultDomain_0&hash=item439d16dbdc]doudoune moncler Armstrong, c[/url] des réfugiés iraniens, des souvenirs bien douloureux. Un tel échange s'il devait [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler sito ufficiale[/url] lieu serait une faute et morale grave dont les autorités fran?aises feraient bien de les conséquences avant de le . Car il est un antécédent tragique à ce genre d'échange et je suis bien [url=http://www.davidhabchy.com]barbour sale[/url] placée [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] pour le conna?tre. Puisque le 16 juin 1991, j'avais déjà pris la plume pour publiquement l'attention des autorités fran?aises sur les conséquences tragiques d'un échange similaire d'assassins contre des innocents. C'était à peine [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich outlet[/url] deux mois après [url=http://www.gotprintsigns.com/hollisterpascher/‎]hollister pas cher[/url] le meurtre, à Paris, de mon père, , ami et proche collaborateur de Chapour Bakhtiar et à peine deux mois avant l'assassinat de ce dernier.
Dans cette épreuve de force qui oppose le gouvernement au peuple, les Iraniens de la diaspora jouent un r?le de premier plan, [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]boots ugg pas cher[/url] ce sont eux qui alertent le monde entier, qui traduisent et diffusent les messages venus d'Iran, qui transmettent les informations vitales lorsque toutes les voies de communication sont bloquées à l'intérieur du pays. Ce sont eux encore qui transmettent à leurs compatriotes les sympathies indispensables de la communauté internationale. Si par les bastonnades, les arrestations, les viols, les confessions forcées et les assassinats, les dirigeants de Téhéran croient signifier qu'ils sont les ma?tres absolus du corps et de l'?me de leurs citoyens, que dis-je de leurs sujets, ils n'ont en revanche que peu de prise sur les millions d'Iraniens qui ont voté avec leurs pieds il y a des années et qui ne dépendent plus de leurs anciens persécuteurs. Alors ils brandissent la menace du ch?timent extrajudiciaire qu'il ne faut point à la légère.
, une jeune Fran?aise, prise en otage par la République islamique d' (RII), en échange de la libération d' Rad, un Iranien qui purge une peine de prison à vie en France. Ali est un [url=http://www.mansmanifesto.fr]doudoune moncler homme[/url] des membres du commando qui a assassiné, le 6 ao?t 1991, l'ancien premier ministre iranien et son jeune secrétaire, .
Je m'adresse donc solennellement au président de la république fran?aise pour le de ne pas mon appel comme l'a fait un de ses prédécesseurs en 1991, et de ne pas en danger la vie des dissidents en récompensant un acte terroriste par la libération d'un assassin.
Bakhtiar, opposant la?c et démocrate au régime du Chah, avait accepté, en janvier 1979, le poste de premier ministre pour , au nom et avec la démocratie, d' la vague déferlante de l'islamisme sur l'Iran. Sa nomination avait été bien tardive et son gouvernement, renversé le 11 février 1979, n'avait duré que trente-sept jours. Entré dans la clandestinité après la victoire de la révolution islamique, Bakhtiar avait choisi la France comme terre d'asile.
est historienne, directrice de recherche à la . Contact : .
Onze ans auparavant, en juillet 1980, le régime iranien, effrayé par la popularité croissante d'un Bakhtiar dont les prophéties sur la nature totalitaire du régime religieux s'étaient avérées tragiquement exactes, avait expédié un commando dirigé par , terroriste libanais, pour le dans son appartement de Neuilly. A cet attentat Bakhtiar avait échappé de justesse, mais sa voisine?et un jeune policier avaient été [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] mortellement blessés et un autre policier paralysé à vie. Naccache et ses complices avaient été jugés et condamnés en France. La République islamique d'Iran n'avait cessé durant toute la décennie quatre-vingt d' leur libération en échange de la libération des otages fran?ais détenus au . Objectif que les autorités iraniennes ont fini par en contraignant la France d' le chantage et de le [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] droit et la sur l'autel pourri d'une raison d'Etat qui s'avéra bien peu raisonnable à long terme. Naccache fut libéré le?28 juillet 1990 et s'en alla joyeusement en Iran, où il devint un homme d'affaires prospère et d'où il émet aujourd'hui encore son avis d'expert sur les négociations qui portent sur l'échange de Rad contre Reiss.