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Agitation des groupes islamistes, attentats, alignement sur Washington, le Pakistan est de plus en plus secoué par les effets de la campagne militaire américaine. Le général Moucharraf voit s'amonceler les pires difficultés.

De notre envoyée spéciale au Pakistan.
Contraint de se déterminer entre Washington et les terroristes, selon les termes posés par les ?tats-Unis au lendemain des attentats du 11 septembre, le général Moucharraf, la poigne de fer du Pakistan, évolue sur la [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] corde raide. Mais en acceptant une pleine coopération pour leur campagne contre Ben Laden et les [url=http://www.buynflticketsonline.com]NFL Tickets[/url] taliban, il savait bien qu'il aurait fort à faire dans un pays où la majorité silencieuse, bien qu'hostile au régime fondamentaliste de Kaboul, est animée, dans toutes les couches de la société, d'un profond sentiment anti-américain. Sentiment revigoré après plus de trois semaines de bombardements sur le peuple afghan qui laissent de plus en plus de Pakistanais sceptiques sur les intentions de Washington en Afghanistan et dans la région.
L'agitation entretenue par les groupes islamistes étroitement liés aux intégristes du mollah Omar, le plus souvent par un business nauséabond, est constante sans encore pour autant débordée au-delà de leur clientèle habituelle issue des milieux les plus démunis du pays. Mais la tuerie survenue [url=http://www.mylnefieldanalysis.co.uk/barbour.html]barbour outlet[/url] dimanche dans l'église de la ville de Bahawalpur donne la mesure du pouvoir de nuisance de groupuscules extrémistes déterminés à chercher la déstabilisation. Pour le Pakistan, c'est un choc. L'ensemble de la presse relève ainsi que c'est la première fois dans l'histoire du pays (créé en 1947) que la petite communauté chrétienne y était [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] victime d'un massacre.
Plus les opérations militaires s'éternisent, plus elles se confirment meurtrières pour les civils et inopérantes sur le plan militaire et politique, plus la marge de manouvre de Moucharraf est étroite creusant le fossé entre l'opinion publique et la politique gouvernementale. Alors qu'il avait affirmé avoir re?u des assurances sur la durée très courte et ciblée des interventions, les déclarations faites à Washington et à Londres indiquent le contraire.
Alors qu'il s'était engagé à ce que les forces américaines n'utilisent pas les bases pakistanaises comme point de départ d'attaques vers l'Afghanistan, la presse a révélé l'arrivée de commandos et de matériel sur trois d'entre elles. Des manifestations violentes avec morts d'hommes ont d'ailleurs eu lieu autour de l'une d'entre elles, à Jacobabad, il y a deux semaines. Et le général Tommy Head, chef du commandement central américain est à Islamabad depuis lundi pour arracher un plus grand engagement pakistanais dans la guerre américaine. " Incapables de parvenir à leurs fins en bombardant massivement l'Afghanistan, les ?tats-Unis envisagent une attaque terrestre massive, à partir des pays ''amis'' et partenaires de la coalition ", écrivait hier le quotidien Nation. Ce qui signifie une forte présence militaire américaine sur le [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] sol national. Ce a quoi est profondément opposée l'opinion publique [url=http://www.rivaluta.it/css/moncler.html]moncler sito ufficiale[/url] pakistanaise.
Moucharraf dispose-t-il du coussin de sécurité nécessaire pour se plier à ces exigences ? En échange, il tente de faire pression pour que les frappes soient suspendues pendant le mois du Ramadan qui débute le 17 novembre. Après un premier refus, Washington laisse entendre que les raids pourraient être réduits durant cette période. Le malaise est [url=http://www.re-tek.co.uk/abercrombie.html]abercrombie and fitch[/url] d'autant plus grand que personne ne croit vraiment à ce début de commencement de promesse. " Moucharraf est vraiment dans une situation difficile ", concédait [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]giubbotti peuterey[/url] récemment Donald Rumsfeld, le secrétaire américain à la Défense. Considérant la situation économique désastreuse du pays, avec un PIB régulièrement à la baisse, et une dette extérieure approchant les 38 millions de dollars, Islamabad, contre sa collaboration dans la guerre, a cherché à obtenir la levée complète des sanctions économiques imposées depuis plusieurs années par Washington du fait de la poursuite des essais nucléaires pakistanais. Elle discute aussi du rééchelonnement de sa dette et d'une aide financière conséquente qui placerait le pays parmi les trois ?tats les plus aidés des Américains après Isra?l et l'?gypte.
Pour obtenir une grande liberté de décision, Moucharraf s'est débarrassé au début du mois du patron des services secrets (l'ISI), du chef d'état-major de l'armée et de son adjoint. À des degrés divers, les trois hommes incarnaient la politique de soutien aux groupes fondamentalistes islamistes engagés en Afghanistan et au Cachemire. Leur limogeage signifiait officiellement la fin de la politique d'islamisation suivie avec constance depuis le régime de Zia ul-Haq.
Il n'en reste pas moins que la politique à l'égard des taliban reste trouble. Après avoir porté au pouvoir à Kaboul, un régime ami susceptible de lui assurer face à l'Inde rivale, dont les pressions sont de plus en plus pesantes selon Islamabad, " la profondeur stratégique " réclamée par l'armée, le gouvernement pakistanais n'entend pas voir ses " ennemis " de l'Alliance du Nord être les seuls bénéficiaires du conflit américain. Aussi Moucharraf tente-t-il de faire admettre dans une prochaine coalition nationale une tendance " modérée " des taliban qui lui resterait proche. La proposition est controversée. D'autant plus que les bombardements américains, loin d'avoir fait éclater les milices d'Omar et provoqué les ralliements escomptés, ont sérieusement compliqué le processus de négociation en aggravant les divergences entre les ethnies et les communautés.
Redoutant les débordements des islamistes, des mesures de sécurité exceptionnelles sont prises dans les principales villes du pays et des chefs de groupes radicaux sont [url=http://www.mansmanifesto.com]www.mansmanifesto.com[/url] toujours maintenus en résidence surveillée.
[url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] Mais face à la communauté internationale, le Pakistan dispose encore d'une carte majeure. Malgré les appels répétés de l'ONU, les frontières restent fermées avec l'Afghanistan, contrairement à l'engagement pris avant le début des frappes américaines. Aggravant la tragédie humanitaire, ce refus d'Islamabad n'est guère compréhensible à moins de plonger plus avant dans le dédale souterrain du marchandage politique dont le peuple afghan reste la principale victime, et [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] sans que les 150 millions de Pakistanais en soient bénéficiaires. Une récente enquête parue dans la presse révélait que 60 % des enfants pakistanais de moins de [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] douze ans n'avaient pas accès au lait du fait de la misère des parents.

Dominique Bari

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