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Cette proposition, évoquée à plusieurs reprises en France ces vingt dernières années mais jamais mise en oeuvre, est le signal qu'une étape nouvelle, très importante, [url=http://www.hi-ho.ne.jp/cgi-bin/user/take1sin/aska.cgi?mod]abercrombie pas cher Affiliat[/url] a été franchie dans la remise en cause de la conception fran?aise de la solidarité. Rappelons que celle-ci s'enracine notamment dans la loi de 1905 qui a institué et mis à la charge de l'Etat une obligation d'assistance, puis dans la Constitution de 1946.
La deuxième résolution de la commission le disait : le RSA résoudra tout. [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan[/url] Il permettra de les effets de seuil, de la gestion, il sera ultra-simple pour les allocataires. Qu'en est-il aujourd'hui ? Les travailleurs pauvres ne veulent pas chercher le RSA activité aux [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich[/url] guichets ; les minima sociaux, avec lesquels il est impossible de dignement, n'ont pas augmenté et la accueillie est de plus en plus ab?mée ; la bureaucratie générée par le dispositif est indescriptible ; la prestation est tellement complexe qu'aucun allocataire ne sait ce qu'il va .
Alors que la conception fran?aise de la solidarité est détricotée, le versement d'un revenu versé sans conditions appara?t - même pour les plus hostiles au revenu minimum d'existence, dont nous faisions partie il y a peu encore - comme la solution la plus favorable au maintien d'un minimum de dignité pour les allocataires - mais aussi [url=http://www.mnfruit.com/abercrombie.php]abercrombie pas cher[/url] à l' du salariat.
S'il [url=http://www.mnfruit.com/abercrombie.php]abercrombie[/url] faut le honni RMI, c'est parce que la société n'en peut plus de la solidarité et parce que les travailleurs au smic n'en peuvent plus de ceux qui sont si proches d'eux, et ne font rien (ce que la commission appelle pudiquement l'incompréhension sociale). Si [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] les RMistes ne retournent pas à l'emploi, c'est parce qu'ils n'ont pas compris que l'emploi, aujourd'hui, ce n'est plus un emploi à plein-temps mais un mi-temps, voire un quart-temps, bient?t une heure.
Ce qui est grave, c'est ce mépris terrible dans lequel est désormais tenue l'assistance, comme si le fait d' une aide aux personnes constituait désormais un péché . Ce qui est grave, c'est cette confusion générale qui laisse que la solidarité s'inscrit dans le paradigme du "donnant-donnant".
Ouvrage : "L'Emploi en ruptures" (Dalloz, 2009).
de la part des premiers l'exercice d'un travail gratuit de cinq heures par [url=http://www.christusvincit.org/dyambayan/topic.php?id=2611061]lancel Five Methods To Establishing A Great Relationship Wit[/url] semaine, c'est-à-dire leur une "contrepartie" pour cette que la société leur consent.
Rappelons aussi que, dans le cas du revenu minimum d'insertion (RMI), le contrat d'insertion que les allocataires devaient ne constituait pas une "contrepartie" de l'allocation versée, mais bien au contraire une obligation faite à la société d' la personne en difficulté : "L'insertion [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie[/url] sociale et professionnelle des personnes en difficulté constitue un impératif national", indiquait ainsi l'article 1 de la loi instituant le RMI.
Ce qui est grave, [url=http://www.mnfruit.com/louboutinpascher.php]louboutin pas cher[/url] c'est la manière dont on entretient (dont on fabrique de toutes pièces ?) un ensemble de préjugés que la classe s'honorerait pourtant de : l'idée que la société fran?aise serait lasse de la compassion, fatiguée de la solidarité, en fait partie, de même qu'elle voit dans les allocataires du [url=http://www.ebay.com/itm/aw-cgi-/221118406278?clk_rvr_id=468831012783]moncler outlet How Can I Disc[/url] RMI ou du revenu de solidarité active (RSA) des gens qui ne voudraient pas .
Ce qui est grave, c'est que le RSA, aujourd'hui tant critiqué par le président du club Droite sociale, était déjà le produit de ces mêmes préjugés. La commission présidée par et à laquelle participait le ministre des affaires européennes, , qui en 2005 proposa ce qui allait la mesure miracle adoptée sans délai par tous les candidats à la présidentielle de 2007, le RSA, avait déjà fait sienne cette doxa : si les RMistes ne travaillent pas, c'est parce qu'ils ne gagnent pas assez lorsqu'ils [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] reprennent un emploi, ces calculateurs rationnels !
Quiconque a fréquenté les lieux dans lesquels nos concitoyens viennent le RSA, leur détresse, se évaluer, se lire leurs droits et obligations, se aux entretiens, leur allocation suspendue en cas de non-respect des obligations, se aux stages, aux forums emploi, à P?le emploi, sait que la quasi-totalité de ces personnes veut . Mais que l'emploi est rare, voire inexistant pour elles, du moins l'emploi normal, l'emploi décent, celui [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] qui procure un revenu au moins égal au smic, et même les miettes d', désormais monnaie courante.
Nous voilà aujourd'hui dans une tout autre configuration : ce n'est plus à la collectivité d' les personnes en difficulté, en les aidant notamment à se réinsérer, socialement et professionnellement, c'est à chacun des allocataires, ayant déjà bénéficié des "largesses" publiques, d' [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti pas cher[/url] une certaine quantité de travail gratuit. Une double punition en quelque sorte. Si cette remise en cause de notre conception de la solidarité est grave, c'est parce qu'elle risque de démultiplier les situations d'isolement, de désespérance et d' qui ont été si scrupuleusement enregistrées et dénoncées par Jean-Paul Delevoye, le Médiateur de la République, alors même que toutes ces personnes en [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] décrochage auraient avant tout besoin d'institutions bienveillantes, capables de les à accéder à leurs droits, à se , à se réintégrer dans la communauté nationale.
La réalité du marché du travail est tellement plus dégradée que ce qu'imaginait la commission en 2005 qu'elle conduit à des allers et retours incessants des allocataires entre des CDD ou intérims très courts qui sont à l'origine d'insupportables ruptures de droits. L'amélioration des moyens mis en oeuvre pour les personnes et de la prime pour l'emploi aurait constitué une mesure certes moins clinquante mais sans doute bien plus efficace pour réformer le RMI.
Il faut le deuxième chapitre du rapport de la commission, spectaculairement consensuel (sans doute parce que d'autres chapitres invitaient à des mesures susceptibles de contrepoids, comme les mesures de lutte contre le temps partiel - [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]boots ugg pas cher[/url] qui ne furent jamais prises...), pour à quel point le RSA a constitué le point de départ et le principal adjuvant de la remise en cause désolante à laquelle on arrive aujourd'hui.